Mexique (10)

J68 – Vendredi 18 mars 2016 – Ciudad Hidalgo – Visite du site « El Rosario » papillons monarques

Le réveil sonne à 7h45 ce matin. Les vélos restent à l’hôtel mais il faut que nous déjeunions et trouvions d’où partent les bus pour Angangueo.

Nous achetons nos cafés dans une petite boutique et prenons le petit déjeuner sur une petite place tranquille. Il y a beaucoup de bus et de combi (collectivo) qui partent de différents endroits. Il y a des bus stationnés dans une cour à côté de la place où nous avons pris notre petit déjeuner. Nous nous renseignons pour les bus qui vont à Angangueo. On nous envoie du coté Est de la ville à la « Centrale de Autobuses ». La plupart des autobus s’arrêtent à Aporo qui est à environ 20 kilomètres de Ciudad Hidalgo et Angangueo est encore une vingtaine de kilomètres plus loin. Ensuite il faut prendre un combi ou collectivo (taxi collectif) jusqu’à Angangueo. Les indications pour aller à la « Centrale de Autobuses » ne sont pas des noms de rue mais le nombre de carrefours à passer dans différentes directions. Il faut donc revenir à l’église qui est proche de notre hôtel et prendre la rue en face et passer six carrefours. La distance totale est d’environ un kilomètre. Maintenant que nous connaissons l’emplacement de la « Centrale de Autobuses » nous pouvons être un peu plus précis. Elle se trouve sur la calle « Juarez » entre les intersections avec « Mariano Jimenez » et "Xicotencatl ». L'emplacement sur Google maps ici  et les coordonnées GPS : 19.688739, -100.548065.

Nous demandons lorsque nous pensons être arrivés. Une commerçante nous indique que la « Centrale de Autobuses » est sur la rue que nous suivons et avant le prochain carrefour. Nous demandons confirmation à un chauffeur de bus qui est à l’arrêt et il nous envoie dans la même direction. Nous continuons une dizaine de mètres et le bus klaxonne et le chauffeur nous montre un autobus qui vient dans notre direction. C’est le bus pour Aporo. Nous l’arrêtons et montons. Le trajet dure presque une heure car le bus s’arrête souvent et fait même un détour vers un petit village. Il ne peut pas aller jusqu’au terminus à Aporo car il y a une cérémonie devant qui encombre la rue. Il nous laisse donc au bord de la route et nous indique la direction où se trouve le départ des collectivos. Il nous dit aussi de suivre un autre passager qui va aussi à Angangueo. Le trajet Ciudad Hidalgo – Aporo en autobus coûte 13 Pesos par personne.

L’homme est un mexicain qui transporte des produits agricoles (deux gros sacs de radis (ou d’autre chose), un grand bidon de peinture rempli de fraises et  un autre sac plus petit. Il ne peut porter qu’un sac et nous prenons en charge le reste de sa marchandise. Il demande deux fois le chemin pour les collectivos et nous n’avons qu’à le suivre. Nous arrivons à un combi, chargeons la marchandise et montons à bord. Le chauffeur démarre rapidement et embarque tous les gens qui font signe. Les sièges sont rapidement tous occupés mais il continue de prendre des passagers jusqu’à ce que l’allée centrale soit pleine. Comme il y a beaucoup de femmes âgées nous laissons nos places et faisons la plus grande partie du trajet debout. Le trajet Aporo – Angangueo en combi coûte 13 Pesos par personne.

Il y a une longue file d’attente devant un bâtiment et nous nous renseignons pour savoir ce dont il s’agit. C’est la municipalité qui organise une distribution gratuite d’ampoule d’éclairage basse consommation. Il est inutile que nous nous mettions dans la file d’attente car il faut avoir sa carte d’électeur pour avoir droit à la lumière.

Nous sommes immédiatement abordés par des propriétaires de camionnettes qui nous proposent de nous conduire à un site de papillons. Tous nous conseillent « El Rosario » où il y aurait plus de papillons qu’à « Sierra Chincua ». Nous ne sommes pas vraiment fixés et nous suivons leur avis. Nous négocions un peu le prix qui passe de 350 à 300 Pesos. C’est beaucoup plus cher que les trajets précédents car il n’y a que 12 kilomètres. Le prix inclus le retour et l’attente aussi longtemps que nous voulons pour visiter. Nous choisissons finalement un véhicule Ford plutôt âgé mais plus confortable que les camionnettes. Le conducteur a un problème pour se déplacer et il utilise un petit banc qu’il récupère ensuite avec une ficelle pour monter dans son véhicule. Il est très arrangeant et il fait des arrêts pour que nous puissions prendre des photos. Il nous explique aussi qu’il y a eu une catastrophe, suite à de fortes pluies, en 2010 à Angangueo. Il y a eu 16 morts et beaucoup de dégâts.

Nous arrivons sur le site et payons l’entrée. Le prix est de 45 Pesos par personne et il inclut un accompagnateur. Nous nous serions bien passés de l’accompagnateur car il est impossible de se perdre. La balade commence par un chemin bétonné avec, au début, la possibilité d’utiliser un pan incliné ou des marches. Ensuite il n’y a plus que les marches d’escalier (330 en tout). La balade se termine sur un chemin de terre. Le point le plus haut est à 3250 mètres d’altitude. Beaucoup d’arbre sont cassés ou déracinés. L’accompagnateur nous dit qu’il y a eu une grosse de neige il y a huit jours et que certains arbres n’ont pas résisté à la surcharge. Sur la fin du parcours, là où les papillons sont les plus nombreux, il y a des cordes qui délimitent le chemin à suivre. Il ne faut pas dépasser les cordes car au-delà il y a beaucoup de papillons au sol. C’est peut-être pour cela qu’il y a des accompagnateurs. Il serait pourtant plus simple que quelques accompagnateurs restent toute la journée aux endroits sensibles et laissent les visiteurs marcher seuls là où il n’y a pas de papillons.

Il y a encore des papillons et la journée doit être une journée d’activité moyenne pour eux.  En effet comme hier il y a un léger voile nuageux qui atténue un peu le rayonnement solaire. Les papillons qui sont en grappes au sol à l’ombre n’ont pas suffisamment chaud pour voler. Ceux qui sont dans des zones moins ombragées ou dans les arbres peuvent voler. En général le vol n’est pas très long et semble surtout servir à chercher de la nourriture ou une partenaire pour l’accouplement. Malgré les grappes au sol et dans les branches et ceux qui s’accouplent et il y a quand même une quantité impressionnante de papillons qui volent. L’accompagnateur nous explique comment reconnaitre les males de femelles. C’est facile à reconnaitre et nous constatons que nombre de males s’accouplent avec d’autres males (mauvaise vue ou pratique déviante ?).

Nous restons environ une heure et demie à regarder les papillons et prenons le chemin du retour. Nous laissons un pourboire au guide et nous nous dirigeons vers le parking où notre chauffeur nous attend.

Nous visitons ensuite la ville d’Angangueo. C’est joli et très pentu. Notre itinéraire de demain passe ici et nous serons servi pour le dénivelé et les fortes pentes. Nous rentrons ensuite à Ciudad Hidalgo avec les même moyens de transport qu’à l’aller.

Notre chambre est grande et bien meublée avec table et chaise. Nous y dînons avec des parts de pizzas, des yaourts, des avocats et des gâteaux.

Notre itinéraire de demain devait nous conduire à Maravatio si nous avions passé la nuit à Angangueo. Comme, en partant de Ciudad Hidalgo, nous avons environ 40 kilomètres de plus à parcourir et que le parcours sera montagneux nous ferons certainement étape avant Maravatio.

 

J69 – Samedi 19 mars 2016 – Ciudad Hidalgo – Acambaro

70,61 Kms – Moyenne 14,29 Kms/h

Dénivelé montant 595 mètres – Pente Maxi 8 % (13 % sur environ 30 mètres à la sortie de Ciudad Hidalgo)

Dénivelé descendant 772 mètres – Pente Maxi 7 %

Altitude Maxi 2214 mètres – Altitude arrivée 1857 mètres

Le réveil sonne encore à 6h30 ce matin. Nous quittons l’hôtel vers 8 heures et prenons la route vers 8h30 après le petit déjeuner.

Le parcours prévu passait par Irimbo – Aporo – Angangueo - un passage au environ de 3200 mètres d’altitude entre Angangueo et Santa Maria et une arrivée quelque part entre Santa Maria et Maravatio. Ce parcours avait été préparé pour passer à Angangueo et y faire étape deux nuits afin de visiter un site de papillons Monarques. Comme nous avons visité le site hier le passage à Angangueo peut être évité.

Après Irimbo nous passons un carrefour avec, sur la gauche, une route belle et large qui conduit directement à Maravatio. Cette route est en blanc sur les cartes Google mais elle est plus large est meilleure que celle que nous suivons. De plus elle raccourcit beaucoup la distance et réduit la difficulté. Après une rapide concertation nous décidons de la suivre. La vingtaine de kilomètres qui nous sépare encore de Maravatio est vite parcourue car c’est le plus souvent descendant. Nous aurions eu beaucoup de mal à rejoindre Maravatio avant la nuit en suivant le parcours initialement prévu et avec ce changement nous y sommes à 11h30.

Nous déjeunons à la sortie de la ville en prenant notre temps et continuons notre route. Le terrain est facile et nous pouvons sans trop de mal faire étape à Salvatierra. C’est la ville où nous avions prévu de dormir demain soir.

Nous arrivons aux environs de Acambaro vers 14h30. Un cycliste nous fait signe de nous arrêter. C’est un membre de « warm shower » et son père qui nous a croisé lui a signalé la présence de cyclo voyageurs sur la route. Il est donc venu à notre rencontre pour nous proposer de nous aider si nous en avions besoin. Acambaro pourrait être une ville étape pour nous et il nous propose de nous conduire à un hôtel bien placé et abordable. Nous le suivons donc et nous rencontrons son père en route. Après nous avoir présenté à son père il nous conduit à un hôtel. Les chambres doubles sont à 400 Pesos. Nos vélos sont dans une pièce à côté de la réception. Il y a le wifi accessible seulement depuis la réception. C'est au centre ville et cela nous convient parfaitement.

Demain nous continuons en direction de Guanajuato. Nous pensons faire étape à Yuriria car cela devrait mieux équilibrer les distances à parcourir demain et après-demain que si nous nous arrêtions à Salvatierra qui n’est plus qu’à une trentaine de kilomètres. Il y a cependant d'autres routes et comme le terrain n'est pas très montagneux ici il est possible que nous prenions une autre route demain.

 

 

J70 – Dimanche 20 mars 2016 – Acambaro – Salamaca

99,31 Kms – Moyenne 15,28 Kms/h

Dénivelé montant 382 mètres – Pente Maxi 7 %

Dénivelé descendant 506 mètres – Pente Maxi 6 %

Altitude Maxi 1872 mètres – Altitude arrivée 1705 mètres

Le réveil sonne vers 7 heures ce matin car nous avons programmé une étape courte et facile. Nous quittons l’hôtel vers 8 heures et prenons notre petit déjeuner à la sortie de la ville avec un café et des viennoiseries. Nous avons acheté le tout dans une petite échoppe de rue et mangeons sur le trottoir. Il n’y a pas beaucoup d’animation dans les rues mais les sportifs, les mexicains sont plutôt sportifs, s’entrainent. Nous avons la surprise de voir le père du jeune homme qui nous a conduits hier à l’hôtel faire un footing avec un autre homme. Nous nous reconnaissons mutuellement et nous nous saluons. Le hasard fait parfois des choses incroyables. Combien de chance pour que nous trouvions à la même heure et au même endroit ?

Nous prenons vraiment la route vers 8h30 et doublons quelques kilomètres plus loin les deux hommes qui courent à bonne allure. Nous arrivons assez rapidement à Salvatierra car le route, faute d’être très bonne, n’est pas très vallonnée.

A la sortie de Salvatierra je consulte le GPS et je vois une route qui conduit aussi à Irapuato et qui pourrait être plus directe que celle prévue. De plus il y semble y avoir plus de villes où nous nous pourrions dormir sur cet itinéraire. Nous prenons donc la direction de Cortazar.

Nous doublons ensuite une troupe de cavaliers qui suivent aussi la route de Cortazar. Les hommes de tête portent le drapeau du Mexique et une autre bannière. Ils sont précédés d’une voiture de la police municipale de Salvatierra et suivie par un camion (style bétaillère). Plus tard un policier de la ville de Cortazar qui les attend à la limite des territoires des deux municipalités nous apprendra qu’ils font le parcours de Salvatierra à Cortazar (environ 40 kilomètres).

Nous prenons notre déjeuner dans le village de Cañadad De Caracheo. Le village est en fête et il y a beaucoup de gens sur la place principale. Ils regardent des jeunes qui essaient de grimper sur un mat savonné. Comme c’est aussi l’endroit où sont les étals de nourriture cela ne nous facilite pas les choses. Nous arrivons quand même à acheter 3 tortas et deux sucreries qui font notre déjeuner.

Il est encore tôt lorsque nous traversons Cortazar et nous décidons de continuer car Irapuato n’est qu’à une quarantaine de kilomètres et il y a une autre ville une vingtaine de kilomètres avant. Après Cortazar nous bifurquons de 90° vers la gauche et le vent qui nous a gênés jusque-là devient favorable. Comme la route est plate et le revêtement bon nous avançons à bonne allure.

Nous arrivons à Salamaca, la ville située une vingtaine de kilomètres avant Irapuato, vers 16h20. Nous pourrions continuer et arriver à Irapuato avant la nuit mais nous décidons de faire étape ici.

Nous rencontrons un jeune homme mexicain originaire d’Argentine à l’entrée de la ville. Il nous indique où se trouve le centre-ville et les hôtels. Nous laissons les vélos sur la place centrale sous la surveillance de Noël et partons à la recherche d’un hôtel. Nous choisissons finalement le plus proche. La chambre double est à 475 Pesos. Il y a un garage pour les vélos, l’eau chaude, un ascenseur (notre chambre est au deuxième), et Internet. L’hôtel le moins cher était à 310 Pesos et le plus cher à 750 Pesos. Le meilleur rapport qualité/prix est celui que nous avons choisi : « Hôtel Maria Teresa ».

Demain nous devrions arriver à Ganajuato après un parcours de 75 kilomètres environ. La fin du parcours sera un peu montagneuse mais l’étape ne devrait pas être très difficile.

 

J71 – Lundi 21 mars 2016 – Salamaca – Ganajuato

71,76 Kms – Moyenne 12,40 Kms/h

Dénivelé montant 779 mètres – Pente Maxi 7 % (jusqu’à 18 % pour monter au point de vue de Guanajuato. Cette visite peut se faire à pieds depuis le centre-ville de Ganajuato)

Dénivelé descendant 485 mètres – Pente Maxi 7 % (jusqu’à 13 % sur les pavés en descendant du point de vue de Guanajuato vers le centre. Cette visite peut se faire à pieds depuis le centre-ville)

Altitude Maxi 2110 mètres – Altitude arrivée 2000 mètres

Le réveil sonne à 7 heures ce matin. Nous équipons les vélos et quittons l’hôtel à 8h10. Nous déjeunons dans un OXXO et prenons la route vers 9h15.

A l’entrée d’Irapuato nous prenons une petite route qui permet d’éviter la ville. Nous commençons par rencontrer quelques groupes de cyclistes sur cette route. Lorsque nous arrivons sur la grande route qui conduit à Ganajuato nous en trouvons beaucoup d’autres. La plupart des groupes sont suivis par une voiture dont les occupants les encouragent et les ravitaillent. Nous bénéficions aussi des encouragements et des ravitaillements. Certaines voitures suiveuses ont une affiche qui indique qu’il s’agit d’un voyage annuel de cyclistes vers (je ne me souviens plus du lieu mais je crois que c’était « Lagos De Morenos »).

Ces rencontres font sérieusement augmenter notre vitesse car nous avons tendance (surtout Noël) à essayer de suivre les groupes qui nous doublent. Ceci me vaut une belle frayeur dans une descente. Je suivais un groupe d’une dizaine de cyclistes. Nous roulions à près de 60 kilomètres lorsque je n’ai pas pu éviter un trou sur la chaussée. Nous étions alors sur une route à chaussées séparées avec, dans chaque sens, 2 voies pour les véhicules rapides et une pour le véhicules lents. Tous les cyclistes et nous-mêmes roulions sur la voie de droite car sur les deux autres voies les voitures et camions roulaient très vite. Le passage de la roue de mon vélo dans le trou a fait éclater la chambre à air et le vélo est devenu très difficile à maintenir en ligne droite. J’ai quand même réussi à l’arrêter sans passer sur la voie des voitures ni accrocher la glissière de sécurité. Après démontage de la roue je constante une grande fissure dans la chambre à air et le pneu lui-même à un flanc où la structure et sérieusement endommagée. Il faut donc changer la chambre à air et le pneu. Ce n’est pas très grave car j’ai un pneu et deux chambres à air dans mes sacoches.

Nous reprenons la route et il y a toujours des groupes de cyclistes qui nous doublent et des accompagnateurs qui nous encouragent et nous ravitaillent comme si nous faisions partie de leur groupe.

Lorsque nous arrivons à l’intersection où il faut faire le choix de prendre la route gratuite ou l’autoroute pour Ganajuato les cyclistes prennent la direction de l’autoroute. Il ne vont peut-être pas à Ganajuato et la route qu’ils suivent conduit à Leon d’où l’on peut prendre l’autoroute pour Ganajuato mais aussi des routes « libres » vers Leon ou San Felipe. S’ils vont effectivement à  « Lagos De Morenos » ils doivent alors prendre la direction de Leon. Nous nous prenons la route « libre » qui conduit à Ganajuato. Ce n’est pas aussi sûr que les grandes routes avec une voie pour les véhicules lents mais nous préférons quand même. De plus nous commençons à avoir faim et nous avons plus de chances de trouver un restaurant sur cette route.

Nous trouvons en effet un restaurant. Les deux femmes qui le tiennent sont très souriantes et elles nous proposent de la viande de bœuf en sauce accompagnée de pomme de terre avec du poulet et aussi de haricots cuisinés avec des tomates. Le tout est garanti non épicé. Nous nous mettons à table et mangeons cette cuisine mexicaine. C’est excellent mais quand même un peu relevé et assez limite pour Michel. Pour moi c’est excellent. Nous accompagnons le tout de deux litres de coca et terminons par un café.

Nous arrivons vers 15h30 à Ganajuato et suivons un panneau qui indique un belvédère. Nous prenons vite de l’altitude car la pente est souvent à 10 % ou plus (18 % au maximum). Nous ne trouvons pas de belvédère mais certains endroits offrent une belle vue sur la ville. En redescendant sur Ganajuato nous passons une statue « estatua del Pipila ». L’endroit est aménagé et il offre une belle vue sur la ville. Il y a aussi beaucoup de monde et de commerces. Ce point de vue est accessible depuis le centre à pieds par des rues pavés et des escaliers ou par un funiculaire. Nous redescendons vers le centre en suivant les rues pavées qui ne sont pas très confortables.

En arrivant près du centre nous sommes abordés par des gens qui ont des panneaux « information touristique » mais qui semblent plutôt être des rabatteurs pour les hôtels. Les informations fournis par plusieurs personnes se contredisent et nous n’en tenons pas compte. Nous nous dirigeons vers le centre où il y a de nombreux hôtels. Les prix de ceux que j’ai visités variaient de 1050 Pesos à 450 Pesos. Celui à 450 Pesos est en plein centre. Il n’a pas de stationnement pour les voitures mais nous pouvons laisser les vélos dans la réception qui est aussi le salon des propriétaires. Il y a Internet mais il ne passe pas dans les chambres. Il y a l’eau chaude et l’ensemble de l’hôtel est correct. Nous choisissons donc cet hôtel « premier prix » parmi ceux visités.

Nous pensions rester une journée à Guanajuato mais nous avons vu l’essentiel qui est pour nous la vue depuis les hauteurs. Il y a beaucoup de beaux bâtiments à Ganajuato mais nous avons déjà visté beaucoup d’églises et de cathédrales au Mexique. Nous déciderons cela ce soir mais nous quitterons probablement la ville demain matin.

L’itinéraire prévu devait nous conduire à Santiago De Queretaro via San Miguel De Allende (en deux jours). Nous avons cinq ou six jours d’avance sur notre programme et il est possible que nous remontions encore vers le nord pour mieux visiter les alentours de Ganajuato où certaines routes de montagne pourraient offrir de beaux paysages.

 

J72 – Mardi 22 mars 2016 – Guanajuato – Dolores Hidalgo

57,18 Kms – Moyenne 11,12 Kms/h

Dénivelé montant 949 mètres – Pente Maxi 10 %

Dénivelé descendant 1005 mètres – Pente Maxi 9 %

Altitude Maxi  2617 mètres – Altitude arrivée 1907 mètres

Nous avons parcouru aujourd’hui notre quatre millième kilomètre depuis notre départ de Mexico le 14 janvier 2016.

Le réveil sonne à 7 heures ce matin. Nous équipons les vélos et nous quittons l’hôtel à 8h15. Nous faisons quelques détours pour sortir de la ville car circuler dans Guanajuato n’est pas une chose simple. Comme dans presque toutes les villes du Mexique que nous avons traversées il y a beaucoup de rues en sens unique. A cela s’ajoute les rues piétonnes, les très nombreux tunnels qu’il est préférable d’éviter en vélo et les escaliers que la carte Google ne distingue pas toujours des routes.

Nous finissons par rejoindre la route qui mène à Dolores Hidalgo. Nous déjeunons dans un OXXO à la sortie de la ville. Nous terminons le petit déjeuner vers 9h30.

Les pentes sont assez fortes sur les cinq ou six premiers kilomètres et nous prenons rapidement de l’altitude. Les vues sur Guanajuato sont et les montagnes et vallées environnantes sont belles. Il y a aussi quelques beaux bâtiments sur le parcours.

Ensuite la pente est moins raide (entre 3 et 7 %) et le décor change. Nous ne voyons plus Guanajuato mais l’autre versant. C’est assez désertique et très peu peuplé. Nous ne nous arrêtons pas à Santa Rosa De Lima pour déjeuner car il reste encore quelques kilomètres de montée.

Après le kilomètre 20 environ le parcours est surtout descendant et nous avançons vite et sans effort. Nous ne trouvons un restaurant que 15 kilomètres seulement avant Dolores Hidalgo.

Après le déjeuner le parcours est facile et nous arrivons rapidement à Dolores Hidalgo. Nous faisons le tour des hôtels autour en centre-ville. Ils sont plutôt chers, entre 770 et 660 Pesos, mais en cherchant bien nous en trouvons un à 400 Pesos. La tenancière est réticente pour nos vélo car il faudrait les mettre dans une petite pièce qui désert des chambres et ils pourraient gêner les autres clients. Nous en trouvons un autre qui propose une chambre avec trois lits pour 80 Pesos par personne. Les toilettes sont communes et la douche est en supplément à 30 Pesos par personne. Il y a une petite pièce au rez de chaussée où nous pouvons stationner les vélos. L’hôtel n’est pas très bien tenu et il n’y a pas de lampe au plafonnier. Lorsque nous avons la lampe elle ne marche pas. Nous devons jouer aux électriciens et rebrancher les fils sur la douille. Pour la douche nous nous en passons et nous faisons notre toilette au lavabo. Il y a internet qui passe mal dans la chambre mais qui fonctionne correctement au rez de chaussée.

Demain nous devrions nous diriger vers San Miguel De Allende mais comme nous avons quatre jours d’avance nous allons regarder mieux comment occuper ces journées (vélo ou visites). Nous avons rencontré ce matin, à Guanajuato, un mexicain qui vit à San Miguel. Il nous a vanté sa ville où habitent 7000 étrangers de 62 nationalités différentes. On ne sait pas pourquoi cette ville attire autant d’étrangers mais ce serait bien que nous y passions.

 

J73 – Mercredi 23 mars 2016 – Dolores Hidalgo – Comonfort

66,41 Kms – Moyenne 11,19 Kms/h

Dénivelé montant 658 mètres – Pente Maxi 7 % (courts passages supérieurs à 10 % dans San Miguel De Allende)

Dénivelé descendant 658 mètres – Pente Maxi 8 %

Altitude Maxi 1989 mètres – Altitude arrivée 1787 mètres

Le réveil sonne à 7h15 ce matin car nous avons prévu de nous arrêter à San Miguel De Allende qui est à une quarantaine de kilomètres de Dolores Hidalgo. Nous prenons notre temps et nous quittons l’hôtel vers 9h15. Il y a des commerces à proximité et nous pourrions trouver de quoi faire notre petit déjeuner mais ce n’est pas simple avec les vélos et la circulation. Nous prenons donc la direction de San Miguel en pensant trouver ce qu’il nous faut dans un endroit plus calme.

Pas de chance nous ne trouvons rien et au kilomètre trois environ la trace préparée nous envoie sur des chemins non goudronnés et à peine carrossable. Nous nous en sortons quand même et trouvons plutôt agréable de faire quelques kilomètres en dehors de la circulation. Nous retrouvons assez vite les routes goudronnées. Le parcours est un peu en montagnes russes mais sans vraie difficulté. La plus grosse difficulté de la journée sera le vent qui nous gênera sur la presque totalité du parcours. Lorsque le vent souffle fort nous dépassons à peine les 10 kilomètres par heure sur route plate.

La route entre Dolores Hidalgo et San Miguel est assez banale. Il y a beaucoup d’ateliers et de boutiques de produits artisanaux ou d’art. Par contre il y a très peu d’habitations sur le parcours. Nous ne trouvons donc rien pour nous restaurer et nous faisons un crochet pour traverser Atonilco en espérant y trouver de quoi nous restaurer. Après un ou deux kilomètres nous arrivons dans le village. Les rues sont pavées et pas très confortables pour des vélos. Pour un petit village il y a beaucoup de commerces ambulants et aussi beaucoup de monde. Nous avançons jusqu’à l’église. C’est pour elle qu’il y a autant de monde et de commerçants. Nous ne savons pas pourquoi mais cette église doit représenter quelque chose de particulier et en plus c’est la semaine sainte et beaucoup de mexicains sont en vacances.

Nous déjeunons dans une petite boutique/restaurant attenante à l’église et tenus par des religieuses. Ensuite nous rejoignons la route principale et retrouvons le goudron et le vent après environ un kilomètre de pavé.

Nous retrouvons les pavés dans les rue de San Miguel De Allende. Il y a beaucoup de boutique de babioles et aussi d’arts dans cette ville. Nous visitons le centre et nous en profitons pour demander le prix des hôtels. Ils sont chers et le meilleur prix que nous trouvons est 1080 Pesos pour trois personnes. Il y a aussi des dortoirs à 240 Pesos par personne mais c’est complet.

Il n’est que 14h30 et nous avons le temps de rejoindre une autre ville proche pour y dormir. Nous en avons suffisamment vu de San Miguel. C’est joli mais la circulation y est difficile en vélo, en voiture et même à pieds. Les rues sont étroites et en pavés avec des creux et des bosses. Il est difficile d’y circuler en vélo  et pour en sortir plus vite nous prenons une rue en sens interdit sur quelques centaines de mètres.

Nous nous dirigeons donc vers Celaya. Nous ne pourrons pas rejoindre cette ville avant la nuit mais le GPS indique des hôtels à « Comonfort ». Cette ville est environ 20 kilomètres avant Celaya et nous devrions y arriver facilement avant la nuit.

Nous y sommes effectivement vers 16h30 et nous nous installons dans le premier et seul hôtel que nous visitons. La chambre pour trois est à 400 Pesos. C’est très propre. Les vélos sont dans le « patio ». Il y a le wifi et l’eau chaude.

Demain nous continuons vers Santiago De Querétaro. Nous sommes en dehors des traces préparées et nous ne savons pas la distance exacte ni le dénivelé que nous aurons à parcourir mais ce devrait être ni trop long ni trop difficile. 

 

J74 – Jeudi 24 mars 2016 – Comonfort – San Isidro Del Marquès

81,10 Kms – Moyenne 11,75 Kms/h

Dénivelé montant 776 mètres – Pente Maxi 12 % (sur une centaine de mètres non goudronnés sinon Maxi 8 %)

Dénivelé descendant 698 mètres – Pente Maxi 14 %

Altitude Maxi 2192 mètres – Altitude arrivée 1886 mètres

Environ 15 kilomètres de route non goudronnée ou pavée

Le réveil sonne à 7 heures ce matin et nous quittons l’hôtel vers 8h50 après y avoir pris le petit déjeuner (café fourni gratuitement par l’hôtel et pâtisseries achetées la veille).

Hier soir j’ai préparé deux traces pour aller de Comonfort à Santiago Querétaro. Il y en a une qui emprunte uniquement des grandes routes et qui est peu montagneuse et une autre qui suit des petites routes et qui est un peu plus vallonnée mais fait moins de kilomètres.

Nous choisissons les petites sans être certain de l’état des routes car ce sont le plus souvent des routes blanches sur la carte Google. Cela peut donc être des routes excellentes et larges ou très mauvaises et étroites ou des chemins de terre à peine carrossables.

Sur les 13 premiers kilomètres la route est étroite mais le revêtement est bon et il y a très peu de circulation. C’est normal car elle se termine dans un village où nous faisons demi-tour pour revenir 1,5 kilomètre en arrière et prendre un chemin de terre que je n’avais pas vu.

Nous suivons ce chemin sur environ 15 kilomètres. Il y a des montées (parfois raides), des descentes et du plat. Il y a trois villages qui sont desservis par ce chemin et il est pavé pour les traverser. Les pavés sont probablement mieux que la terre pour les riverains car cela évite la poussière et la boue mais pour nous c’est moins bien. Les deux ou trois derniers kilomètres du chemin sont aussi pavés.

Ensuite c’est une bonne route jusqu’à une quinzaine de kilomètres de Querétaro. Pour éviter une montée raide et pavée dans un village nous quittons la trace et suivons une grande route jusqu’à Querétaro.

Nous visitons le centre-ville qui est très animé avec beaucoup de touristes et de petits commerces de rues. Comme dans beaucoup de ville au Mexique il y a aussi beaucoup d’églises et comme c’est la semaine sainte il y a des offices et des processions. La circulation en centre-ville n’est pas facile et il y a beaucoup de bouchons. Nous visitons donc quelques hôtels à pieds en laissant les vélos sous la surveillance de Noël. Les prix sont presque aussi élevés qu’à San Miguel. Nous ne trouvons qu’un hôtel à 700 Pesos mais l’endroit qui nous est proposé pour les vélos est un peu étroit. On pourrait les y loger mais il n’est que 16h45 et nous préférons continuer notre route. Nous avons vu le centre-ville de Querétaro et ne nous ne verrons rien de plus en y restant la nuit.

Nous continuons donc sur la trace de demain. Nous ne trouvons pas d’autre hôtel sur notre chemin dans Querétaro. Nous traversons une petite agglomération environ 12 kilomètres plus loin. Nous demandons à des jeunes femmes qui semblent attendre un autobus. Il n’y a pas d’hôtel dans l’agglomération mais elle nous en indique un qui serait à trois ou quatre kilomètres d’ici. La direction qu’elle nous indique est sur notre parcours et ne nous ajoute pas de kilomètres.

En suivant les instructions détaillées que nous ont données les jeunes femmes nous arrivons à un « auto hôtel » lorsque la nuit tombe. Ce type d’hôtel n’est pas vraiment un endroit pour dormir mais il est quand même possible d’y prendre une chambre pour une nuit complète. Le prix de la chambre pour la nuit est de 400 Pesos. Il n’y a qu’un très grand lit (200x200 cm environ) et pas d’Internet. La chambre est à l’étage et au rez de chaussée il y a un garage qui ferme avec un rideau métallique. Il n’y a pas de clé pour fermer la chambre de l’extérieur mais le gardien nous assure que si le rideau métallique du garage est fermé personne n’entrera car l’unique entrée de l’établissement est surveillée 24 heures sur 24. Ce n’est pas vraiment un problème pour nous aujourd’hui car il n’y a rien à voir dans le village. Je resterai donc dans la chambre pendant que Michel et Noël iront au village à pieds (environ 2 kms allé et retour) pour acheter de quoi dîner.

Nous dinons donc dans la chambre avec des sandwichs jambon et fromage, des tomates, un gâteau et une grande bouteille de coca.

Demain nous devrions arriver à Tecozautla après environ 85 kilomètres de route (c’était 97 kilomètres mais nous en avons fait environ 15 aujourd’hui) légèrement vallonnée.

 

J75 – Vendredi 25 mars 2016 – San Isidro Del Marques – Bernal

40,23 Kms – Moyenne 13,78 Kms/h

Dénivelé montant 359 mètres – Pente Maxi 6 %

Dénivelé descendant 359 mètres – Pente Maxi 8 %

Altitude Maxi 2086 mètres – Altitude arrivée 2046 mètres

Le réveil sonne à 7 heures ce matin et nous quittons l’hôtel, où nous avons très bien dormi, à 8h10. Nous prenons la route vers 9h15 après le petit déjeuner pris dans une supérette à côté d’une station d’essence.

Nous trouvons encore beaucoup de cycliste sur la route. La plupart ont des vélos anciens et ne semblent des habitués de ce moyen de déplacement. Un cycliste, qui doit être un habitué car il est très bien équipé, s’arrête à coté de nous et il nous pose les questions habituelles sur notre parcours. Il nous demande où nous allons. Nous nous rendons à Tecozautla mais rien n’est figé. Lui, il se rend à Bernal. C’est une petite ville qui est à une trentaine de kilomètres de l’endroit où nous sommes arrêtés. Elle a la particularité d’avoir le troisième plus gros monolithe du monde (après Rio et Gibraltar). Les camping-caristes français que nous avons rencontrés il y a un mois environ nous avaient parlé de ce site. Nous avions oublié le nom et nous allions rater cela. Merci donc à notre ami cycliste mexicain (nous avons oublié de lui demander son prénom et aussi de faire une photo souvenir, désolé ami) qui nous a rappelé cela et indiqué la route à suivre.

Nous décidons rapidement de changer notre itinéraire du jour et nous dirigeons vers Bernal. Le parcours n’est pas très difficile avec seulement une montée significative. Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un petit restaurant improvisé en bord de route. Nous arrivons à Bernal dans les bouchons vers 13 heures. Il y a beaucoup de touristes dans cette ville. Nous ne savons pas si c’est habituel ou lié à la semaine sainte. La « peña de Bernal » est la gardienne d’un territoire sacré dans la tradition du peuple Otomi-Chichimécas mais cela n’a pas grand-chose à voir avec la semaine sainte.

Nous faisons le tour des hôtels. Ils sont assez chers, entre 550 et 1000 Pesos pour ceux que nous visitons. Nous ne voulons pas perdre trop de temps et nous nous installons dans celui qui propose des chambres pour trois personnes à 550 Pesos. Nous sommes prêts pour gravir la partie accessible aux randonneurs de la Peña de Bernal vers 14h30.

Il y a beaucoup de monde dans les rues et nous progression est lentes. Il y a presque autant de monde pour l’ascension et nous mettons environ une heure pour atteindre le point le plus haut facilement accessible. Plus haut c’est du domaine de l’escalade et non accessible pour nous.

Nous sommes abordés par un groupe de jeune dont l’un parle assez bien le français. Ils font partie d’un groupe de jeunes chrétiens universitaires. Nous arrivons à avoir un dialogue correct. Ils se renseignent sur notre parcours et sur notre âge. Ils nous proposent de faire une prière pour nous. C’est une très gentille attention de leur part et nous acceptons. L’un d’entre ferme les yeux et improvise une prière en espagnol. Nous les remercions et attaquons la descente en oubliant encore une fois de laisser à cet agréable groupe de jeunes une carte de visite.

La descente se passe sans problème et nous prenons le temps de regarder les très nombreux étals de vendeurs de souvenirs et de produits artisanaux.

Nous rentrons à l’hôtel lorsque la nuit tombe après une journée bien remplie malgré une petite distance parcourue en vélo.

Demain nous continuons vers Tecozautla qui était la ville étape prévue aujourd’hui. Nous ferons peut être un crochet pour visiter Tequisquiapan. Si la ville est intéressante nous y ferons peut-être étape demain.

 

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